Tout le monde sait à peu près faire la différence.
Le sacré est ce qui mérite respect parce que
précisément il est au dessus du profane dans
l’échelle des valeurs, tandis que le profane peut facilement être négligé voire
bafoué pourvu que ce soit si possible mais non nécessairement, pour honorer les
valeurs sacrées.
Là où se complique, c’est que la distinction entre profane et sacré diffère
d’une culture à l’autre, d’une personne à une autre
au sein du même culture et d’un âge à l’autre pour une même personne.
A moins d’imposer ses propres conviction pour séparer le profane du sacré, nous
ne risquons pas de tomber d’accord sur grand chose à moins de se restreindre à
ce qui pourrait avoir quelque chance d’être universel, du moins à notre époque
contemporaine et en ignorant involontairement les quelques exceptions
particulières, celles des toutes petites minorités, celles qui possiblement
peuvent se réduire à une seule personne.
Peut-on pour autant ignorer ceux qui n’opèrent pas cette distinction ?
Existe-t-il seulement des cultures et personnes ne faisant pas cette
distinction ?
Envisageons néanmoins ce que pourrait être une culture où tout serait profane
ou au contraire tout serait sacré et convenons que dans un cas comme l’autre la
conséquence logique n’est pas tant la disparition du profane et du sacré mais
la disparition de deux échelles distinctes dont l’une aurait une prévalence
totale sur la seconde.
Mais quel rapport avec les celtes et les druides ?
En quoi ce questionnement serait-il étranger à la culture des celtes et à la
fonction druidique, qu’elle fut historique ou qu’elle soit d’actualité ?
En ce qui concerne les druides, la question ne peut se comprendre qu’après
avoir au moins convenu d’une définition de
druide.
Et quand bien même cette convention serait moins consensuelle que d’autres,
aucune ne pourrait se dispenser de la place accordée au profane et au sacré
dans la planète des druides.
La
lecture préalable de ce qui aurait put être le premier volet de la série "Druide"
est recommandée au lecteur qui ne connaîtra pas encore suffisamment bien les
positions du rédacteur. Quand bien même il n’est pas avare de redites et
digressions, il ne peut pas non plus rabâcher sans cesse les même propos.
Il est déjà bien suffisant que chaque article puisse apparaître comme étant un
perpétuel effet d’annonce dont le développement serait sans cesse reporté à
plus tard. Ce n’a jamais été un choix délibéré. C’est plutôt la conjugaison
d’un format de publication volontairement restreint en terme de quantité et
l’exigence d’une réflexion revisitée avant d’être publiée.